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L’intelligence artificielle : entre Révolution, Défis et Perspectives. Impacts sur le travail.

Dernière mise à jour : 12 févr.

L’intelligence artificielle (IA) ne cesse de transformer notre quotidien, de la génération de textes à la reconnaissance faciale, en passant par la traduction automatique et l’automatisation des tâches. Mais qu’est-ce que l’IA exactement ? Quel impact a-t-elle eu sur le travail par le passé et que nous réserve-t-elle pour l’avenir ?

I. Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle regroupe des technologies permettant à des machines d’exécuter des tâches nécessitant normalement l’intelligence humaine. On distingue plusieurs types d’IA, dont :

1. IA Réactive

L'IA réactive est la forme la plus basique d'intelligence artificielle. Ces systèmes ne peuvent réagir qu'à des situations actuelles et ne stockent aucune mémoire ni donnée passée. Ils fonctionnent selon des algorithmes préétablis, basés uniquement sur des entrées immédiates.

2. IA à Mémoire Limitée

Ce type d'IA est capable d'utiliser des données historiques pour améliorer ses décisions. Ces systèmes enregistrent temporairement des informations pour s'adapter et évoluer.

3. IA Faible (Narrow AI)

L'intelligence artificielle faible, également appelée intelligence artificielle étroite, est conçue pour effectuer des tâches spécifiques sans posséder de conscience ou d'intelligence générale. Elle se concentre sur une problématique précise et utilise des algorithmes de machine learning pour résoudre des problèmes spécifiques

Exemples : Siri d'Apple, ou Alexa d'Amazon : Capable de comprendre certaines requêtes et de répondre à des questions spécifiques

Des exemples spécifiques

ChatGPT


  • Usage : ChatGPT est un modèle de langage développé par OpenAI, utilisé pour générer des réponses conversationnelles, rédiger des textes, traduire des langues...

  • Particularité : Basé sur l'architecture GPT-4, il utilise des techniques d'apprentissage supervisées et par renforcement pour améliorer ses réponses en fonction des interactions avec les utilisateurs. Chatgpt est un modèle prédictif, il prédit (selon le prompt, donc le contexte) les suites de mots les plus probables, et génère un texte. 


Microsoft Copilot


  • Usage : Copilot est un assistant IA intégré dans les applications Microsoft 365, aidant à rédiger des documents, créer des présentations, analyser des données, et plus

  • Particularité : Utilise le modèle Prometheus basé sur GPT-4, offrant une intégration fluide avec les outils Microsoft pour améliorer la productivité


Noota


  • Usage : Noota est un outil de prise de notes de réunion automatisé, qui enregistre, transcrit et génère des comptes rendus structurés

  • Particularité : Intègre des fonctionnalités d'analyse de sentiment et de détection de mots-clés, et s'intègre avec divers outils métiers comme les CRM et ATS


DeepSeek


  • Usage : DeepSeek est une entreprise spécialisée dans les modèles de langage de grande envergure, offrant des solutions open-source pour diverses applications

  • Particularité : Utilise une architecture Mixture-of-Experts (MoE) pour optimiser l'efficacité computationnelle et réduire les coûts de formation, tout en maintenant une performance élevée


Comment elles "apprennent"

Machine Learning (Apprentissage Automatique)

Le machine learning est une sous-discipline de l'intelligence artificielle qui permet aux systèmes d'apprendre à partir de données sans être explicitement programmés pour chaque tâche. Il utilise des algorithmes pour analyser des données, en tirer des enseignements et faire des prédictions ou des décisions basées sur ces données.

Plusieurs types d'apprentissage : 


  • Apprentissage Supervisé : Les modèles sont entraînés avec des données étiquetées. Par exemple, un modèle de classification d'images apprend à identifier des objets en utilisant des images annotées.

  • Apprentissage Non Supervisé : Les modèles cherchent des motifs dans des données non étiquetées. Par exemple, le clustering pour segmenter des clients en groupes similaires.

  • Apprentissage par Renforcement : Les modèles apprennent par essais et erreurs. Par exemple, un agent qui apprend à jouer à un jeu en recevant des points pour des actions correctes.


Deep Learning (Apprentissage Profond)

Le deep learning est une sous-catégorie du machine learning qui utilise des réseaux de neurones artificiels avec de nombreuses couches (d'où le terme "profond"). Ces réseaux de neurones sont capables de modéliser des relations complexes dans les données.

Plusieurs caractéristiques :


  • Réseaux de Neurones Profonds : Utilisent plusieurs couches de neurones pour extraire des caractéristiques de haut niveau à partir des données brutes. Par exemple, dans la reconnaissance d'image, les premières couches peuvent détecter des bords et des textures, tandis que les couches plus profondes peuvent reconnaître des objets entiers.

  • Apprentissage Supervisé et Non Supervisé : Le deep learning peut être appliqué à des tâches supervisées (comme la classification d'images) et non supervisées (comme la génération de nouvelles images).

  • Applications : Utilisé dans des domaines tels que la reconnaissance vocale, la vision par ordinateur, la traduction automatique...



II. Un impact historique sur le travail : menace ou opportunité ?

L’histoire a montré que chaque révolution technologique entraîne des bouleversements du travail. L’arrivée de l’automatisation industrielle a remplacé certaines tâches humaines, mais a aussi créé de nouveaux emplois.


  1. Les craintes d’un "monde sans travail" L’économiste Daniel Susskind estime que l’IA pourrait rendre obsolètes certaines professions, notamment dans les domaines créatifs et intellectuels. Par le passé, l’automatisation a principalement touché les emplois manuels, mais l’IA s’attaque désormais aux tâches intellectuelles, ce qui pourrait polariser le marché du travail. Pour aller plus loin : "Un monde sans travail : Comment les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle reconfigurent le marché du travail" de Daniel Susskind aux éditions Flammarion.



  1. Des précédents historiques rassurants Les précédentes révolutions technologiques ont souvent suscité les mêmes inquiétudes. La mécanisation agricole a fait disparaître de nombreux emplois ruraux, mais elle a aussi conduit à l’émergence de nouveaux secteurs d’activité. Il en va de même pour l’IA : elle modifie la nature des emplois sans nécessairement provoquer leur disparition totale.


III. L’IA comme outil d’amélioration du travail humain

Loin d’être un simple substitut, l’IA peut aussi être un puissant allié du travail humain. L’exemple du déchiffrement d’une lettre de Charles Quint (Charles de Habsbourg ou Charles Quint) en est une illustration frappante. Grâce à une combinaison d’expertise humaine et d’IA, des chercheurs ont réussi à décrypter un texte resté indéchiffrable pendant des siècles. L’IA a permis d’accélérer le processus d’analyse des symboles et des fréquences, tandis que l’intervention humaine a été indispensable pour interpréter le contexte historique et affiner les résultats.

Dans le monde du travail, l’IA peut :


  • Automatiser des tâches répétitives et chronophages (ex. comptabilité, tri de documents).



  • Aider à la prise de décision grâce à l’analyse de données (ex. médecine, finance).

  • Améliorer l’accessibilité en traduisant des textes ou en générant des résumés.



IV. Quelles perspectives pour l’avenir du travail ?

L’avenir du travail avec l’IA n’est ni entièrement sombre ni entièrement radieux. Il dépendra de la manière dont nous saurons nous adapter. Plusieurs pistes sont à explorer :


  1. L’adaptation des compétences : Plutôt que de lutter contre l’automatisation, il est essentiel d’adapter les formations pour préparer les travailleurs aux nouveaux métiers de l’IA. 

  2. Des réformes économiques et sociales : Face à l’automatisation croissante, certaines propositions politiques gagnent en popularité, comme la réduction du temps de travail ou l’instauration d’un revenu de base universel, comme au Pays de Galles depuis 2022, ou comme l'expérimentation en Angleterre. Ces mesures visent à redistribuer les gains de productivité et à garantir un équilibre entre progrès technologique et bien-être humain.

  3. Un cadre éthique et juridique L’IA pose aussi des défis en matière de régulation. L'Europe prévoie une règlementation pour encadrer son utilisation, notamment dans les domaines sensibles comme la justice ou la santé. La transparence et la supervision humaine resteront des principes clés pour éviter les dérives.


V. Et concrètement, quels ont été les impacts de la tech par le passé

L’impact de la technologie sur le travail ne date pas d’hier :


  • En 1900 : la mécanisation et l’automatisation industrielle Au début du XXe siècle, l’arrivée des premières machines automatisées dans les usines textiles et métallurgiques a réduit le besoin de main-d’œuvre humaine pour certaines tâches répétitives. Par exemple, l’invention du métier à tisser automatique a fortement impacté le travail des tisserands. De la même manière, l’industrialisation a progressivement remplacé les chevaux dans l’agriculture et les transports, au profit des tracteurs et des voitures.

  • En 2010 : l’essor des intelligences artificielles dans la finance et l’industrie À partir des années 2010, les progrès de l’IA ont commencé à modifier des secteurs entiers. Dans le domaine de la finance, des algorithmes de trading haute fréquence ont remplacé de nombreux analystes humains en prenant des décisions boursières en quelques millisecondes. Dans l’industrie, l’intelligence artificielle a été intégrée dans les chaînes de production avec des robots capables d’adapter leur comportement en temps réel, comme ceux utilisés par Tesla dans ses usines de fabrication de voitures électriques.


Et plus récemment :


  • Dans les services administratifs, des entreprises comme IBM en 2023 ont gelé certaines embauches car l’IA est désormais capable d’effectuer des tâches répétitives, comme la gestion des plannings ou le traitement des e-mails, ils font un diagnostic pour établir ce qui sera automatisé et ce qui sera fait par l'humain.

  • Dans l’industrie du divertissement, en 2023 les scénaristes d’Hollywood font 143 jours de grèves car ils craignent l’utilisation de modèles d’IA capables d’écrire des scripts, ce qui pose des questions sur l’avenir des métiers créatifs.

  • Dans la santé, l’IA est utilisée en médecine pour améliorer les diagnostics médicaux et assister les chirurgiens, réduisant ainsi les erreurs humaines et optimisant les traitements.


Ces transformations montrent que l’IA ne remplace pas forcément l’humain, mais elle modifie en profondeur les métiers et nécessite une adaptation des compétences.

Conclusion : un avenir à construire 

L’intelligence artificielle n’est ni une menace absolue ni une solution magique. Comme le taylorisme et le fordisme en leur temps, son impact sur le travail dépendra de la manière dont nous l’intégrons. Mal pensée, elle peut accroître les inégalités et supprimer des emplois ; bien encadrée, elle peut devenir un levier d’augmentation des capacités humaines. Loin de signer la "fin du travail", elle nous pousse à repenser notre rapport à celui-ci et à imaginer de nouveaux modèles d’organisation. L’IA ne remplace pas l’humain, elle l’accompagne. À nous d’en faire le meilleur usage possible.

Pour aller plus loin : 

IDEES D’OUTILS QUI RESPECTENT LA RGPD EN FRANCE


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