Le langage non-verbal et paraverbal
- Yasmine Mélina
- 30 sept. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 févr. 2021
La communication non verbale a une grande influence sur nos relations avec autrui. Si nos paroles ont un impact certain, notre gestuelle, notre attitude, notre regard en disent bien plus que les mots.
Le paraverbal est une composante de la communication non verbale qui permet d’envisager ce qui est relatif à la voix, au ton, à l’intonation, au rythme d’un énoncé. Mais aussi aux pauses, c’est à dire aux périodes de latences entre les mots.
S’il est bien connu que les paroles ont un grand pouvoir, il est moins connu que le langage non-verbal possède un impact tout aussi grand, si ce n’est plus important, sur nos relations avec les autres. Nous pouvons facilement comparer la communication à un gâteau (insolite, mais possible !). De la même façon qu’un gâteau peut avoir plusieurs formes, couleurs, goûts, la communication possède plusieurs mots, langues, formes… La communication peut prendre sa forme la plus naturelle : les mots, expression… à le verbal. Mais elle peut aussi s’exprimer de manière non-verbale, ce type de communication regroupe tout ce qui est corporel :
** La voix : timbre, volume, débit, intonation, elle peut paraitre chaleureuse (ce qui renvoie vers l’écoute, l’empathie), froide (ce qui renvoie vers des sujets sérieux, techniques), ou puissante (exemple des allocutions politiques ou de manifestations pour motiver et unir).
** L’apparence physique : l’habit ne fait pas le moine, mais il véhicule un certain nombre de messages qui vont modeler la première impressions et l’image que se fera le recruteur de vous. D’où l’importance de se sentir bien dans ses vêtements (vous paraitrez plus à l’aise et confiant, ce qui favorisera le climat de confiance avec votre interlocuteur). L’image que vous renverrez via votre apparence physique activera certains éléments dans le cerveau du recruteur (ex : si vous portez une tenue similaire à la majorité des personnes de l’entreprise, vous renvoyez un sentiment d’appartenance fort au groupe), c’est un concept qui est appelé "l'effet miroir". Le point positif avec l’effet miroir, c’est qu’il génère naturellement et inconsciemment les sentiments de positivité et de sympathie.
** La posture : la façon dont vous vous tenez (c.f. chapitre sur la posture, p.30), le degré d’inclinaison de votre tête, ou encore la façon dont vous vous tenez vis-à-vis de l’interlocuteur (face à face, ou jambe orientées sur le côté…) vont également envoyer un message insconscient. Le plus sûr et le plus efficace est de vous tenir en « effet miroir », face à lui, en adoptant la même posture (ex : s’il croise une jambe, croiser en une également). Ce sont des principes de la Programmation Neuro-Linsgtuiques, qui ont été étudiés et qui mettent en évidence l’efficacité et l’impact du langage corporel.
** La gestuelle : les gestes peuvent trahir votre honnêteté, par exemple, d’après certaines recherches, se toucher les cheveux, frotter le nez, toucher le mentons… sont autant de gestes qui peuvent sous entendre un mensonge, ou une anxiété importante. Il est préférable de faire des gestes amples, lents, maitrisés, qui vont témoigner de votre confort et confiance (ex : pour acquisser, le hochement de tête ample, lent, va montrer une bonne compréhesion et un faible stress).
** Le regard : le regard est, dit-on, le miroir de l’âme. Le contact visuel donne matière à analyser. Il est préférable de regarder son interlocuteur dans les yeux, pour montrer un intérêt à ce qu’il dit, et à l’échange en cours. Mais pas de regarder avec insistance dans les yeux, ce qui pourrait le mettre mal à l’aise.
** Les expressions faciale et les mimiques : il faut à tout prix les contrôler, les sourcils qui se lèvent, le front que l’on plisse, se mordre les lèvres… autant d’expressions qui peuvent être interpréter négativement. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les travaux sur les micro-expressions de Paul Ekman.
** L’utilisation de l’espace : la distance entre deux personnes est proprement interprétée par chacun (certaines personnes vont préférer la proximité, quand d’autre aimeront l’éloignement). Les travaux du chercheur Edward Twitchell Hall mettent en évidence que la distance qui sépare deux personnes témoigne généralement de leur degré de complicité :
º 15 cm à 45 cm : personnes intimes, dont les liens émotionnels sont forts (exemple : deux personnes d’une même famille)
º 45 cm à 1,20 m : personnes ayant une relation personnelles avec des émotions intenses mais modérées (exemple : deux membres d’un même groupe social, qui seraient amis)
º 1,20 m à 3,60 m : personnes ayant des interactions sociales sans affects (exemple : deux collègues de travail, ou des connaissances)
º Distance « publique » : sans contact physique, sans interactions directes (exemple : enseignant dans un amphithéâtre)
Il est important de tenir compte du langage non-verbal, car il permet une meilleure connaissance de l'autre, de meilleures relations avec autrui, et un impact plus important.

Merci à Laëtitia Cavalié pour son aide !
Comments